Elle… et ce jour-là !
Le harcèlement sexuel demeure une réalité troublante et douloureuse pour de nombreuses personnes au sein de l’environnement professionnel. Qu’il s’agisse de gestes déplacés, de remarques humiliantes ou d’agressions physiques, les victimes sont souvent confrontées à des situations insupportables, marquées par une violation de leur intégrité et de leur dignité.
Malgré les avancées législatives et les campagnes de sensibilisation, le harcèlement sexuel persiste dans de nombreux secteurs d’activité, touchant des hommes et des femmes de tous horizons. Les répercussions de ces actes sont profondes et durables, affectant non seulement la santé mentale et émotionnelle des victimes, mais également leur carrière professionnelle et leur estime de soi.
Parce que chacun mérite de travailler dans un environnement sain et respectueux, il est essentiel de faire front contre le harcèlement sexuel et d’œuvrer ensemble pour créer un changement significatif. Récit.
Elle, est allée chez son patron, à la demande de ce dernier, afin de terminer un dossier. Elle a hésité, mais a fini par y aller. Ce jour-là, la jeune fille d’une beauté saisissante, respirait l’innocence à chaque trait de son visage. Des grands yeux pétillants reflètent une pureté sans égale, empreints de curiosité et de candeur. Sa silhouette gracile, accentuant encore davantage son apparence innocente.
Ce jour-là, elle s’est rendue chez lui malgré elle-même. Elle s’est rendue chez son patron. Celui qui l’avait ‘’acceptée’’ au sein de son entreprise alors qu’elle venait fraîchement de sortir de l’université.
Ce jour-là, pour la toute première fois, son patron l’avait touchée. Elle n’y croyait point, pourtant il l’avait touchée.
Son patron l’avait touchée, touchée puis caressée sans son consentement.
Ce jour-là, il l’a touchée, pourtant elle avait dit NON… Il avait ensuite essayé de l’embrasser à plusieurs reprises, la jeune fille refusait fermement de lui donner accès à ses lèvres. De la communication orale à la communication gestuelle, elle avait opposé un catégorique NON. Tout son corps véhiculait un message : NON.
Ce jour-là, elle avait crié, crié… Lutté, lutté de toutes ses forces mais en vain, son prédateur était plus fort, largement plus fort. Ce dernier était indifférent face à ses nombreux cris, ses pleurs, sa détresse, ses appels à l’aide. Tout comme personne n’entend la détresse de toutes ces femmes battues depuis leur maison ; de toutes ces femmes ‘’chosifiées’’ et violées pendant les guerres ; de toutes ces victimes de viol et de harcèlement en milieu estudiantine ; de toutes ces victimes ‘’du droit de cuissage’’ ; de toutes ces mères à qui l’on a fait croire que la réussite de leurs enfants dépendait de leur capacité à supporter l’insupportable au sein de leur foyer ; du cri de toutes celles qui restent au sein de leur foyer en feu car la société ne tolère pas celle qui part…
Ce jour-là, elle avait fini par se taire, par se réduire en silence… Mais, même son silence communiquait un message : NON. Dans ce silence, on pouvait sentir avec force son refus. Chaque action retenue, chaque parole évitée affirmait sans équivoque sa position. Son langage corporel, résolu, était plus profond et plus marquant que les mots qu’elle aurait pu prononcer. Les bras croisés, serrés contre sa poitrine, représentaient sa détermination inébranlable. Son regard soutenu et impassible rappelait constamment sa résistance.
Son silence était une protestation bruyante, résonnant dans l’atmosphère. Les gestes devenaient des mots, les expressions de son visage reflétaient sa pensée. Son message était clair, même sans un son : elle refusait, elle s’opposait. Son silence était une affirmation puissante, une manifestation de sa volonté, un moyen de faire entendre sa voix sans prononcer un mot.
Cette malheureuse jeune fille me rappelle ces âmes meurtries, de ces corps brisés par la cruauté des agresseurs. Le viol est une réalité épouvantable qui laisse derrière elle ses séquelles invisibles. Dans les recoins sombres de cette réalité, j’ai rencontré des voix étouffées, des femmes portant le fardeau du traumatisme sur les épaules. Leurs histoires étaient des appels désespérés, des cris silencieux pour la libération de leur âme, pour la fin de de ces actes de violence inhumains.
Aujourd’hui, ce silence nous interpelle profondément. Face à lui, nous sommes confrontés à un choix crucial : subir, agir ou contempler. L’histoire nous observe attentivement témoin de nos décisions.
La belle plume,
La plume engagée pour un monde meilleur !
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